Livre blanc "Inondations" de l'APESC : et si on arrêtait de « redécouvrir » l’eau qui ruisselle ?

Publié le par aavre

 Le Livre blanc Inondations en vallée de Chevreuse, présenté en septembre 2025 (voir PJ), rappelle que les crues récentes trouvent leur origine dans le ruissellement agricole, les sols saturés et le débordement des fossés. Ces constats sont importants, mais ils ne sont pas nouveaux : ils avaient déjà été clairement établis en 2008 dans une étude du Parc Naturel Régional et du BET SETEGUE (voir PJ).
 
 Des constats connus de longue date
L’étude de 2008 avait déjà identifié les désordres, analysé le ruissellement et proposé plusieurs aménagements pour Chevreuse, Saint-Rémy et Milon. Le diagnostic est donc partagé depuis longtemps : le ruissellement agricole massif du plateau de la Madeleine est l'une des causes des inondations de vallée.
 
 L’expérience réussie de Milon
Un des aménagements recommandés en 2008 a été réalisé en 2012 pour protéger Milon-la-Chapelle. Depuis, la commune n’a plus connu d’inondations en provenance de la plaine agricole de la Madeleine. Cet exemple démontre que les solutions existent et qu’elles sont efficaces lorsqu’elles sont mises en œuvre.
 
 Des actions encore attendues ailleurs
Malheureusement, les trois autres aménagements prévus n’ont pas été réalisés. Les inondations de 2016, 2018, 2021 et 2024 en sont la conséquence directe. Ces événements rappellent qu’il ne suffit pas de constater : il faut agir pour réduire durablement le risque.
 
 Le coût pour les habitants
Au-delà des dommages matériels et du stress vécu, l’inaction se traduit aussi par une hausse du coût pour les habitants. En 2025, les primes d’assurance habitation ont augmenté de plus de 20 % à la suite des sinistres. Cette charge pèse sur tous les ménages, y compris ceux qui ne sont pas directement touchés.
 
 Passer du constat à l’action
Le Livre blanc 2025 a le mérite de maintenir la question des inondations au cœur du débat local. Mais il gagnerait à valoriser davantage les réussites concrètes comme celle de Milon, et surtout à tracer une feuille de route claire pour la mise en œuvre des solutions déjà connues.
 
 Conclusion
Les habitants de la vallée de Chevreuse n’ont pas besoin d’un nouveau constat, mais d’engagements concrets. Les causes des inondations sont établies depuis 2008, les solutions ont été validées depuis 2012.

Il est désormais urgent de passer des constats à l’action, pour protéger efficacement les populations, réduire les sinistres à venir et maîtriser le coût croissant des assurances pour les habitants.
 
 Les rapports se succèdent, mais les inondations aussi.
Ce que Milon a réussi à faire en 2012 peut être reproduit ailleurs. Passer du constat à l’action est la seule voie pour protéger durablement la vallée et soulager les habitants.
Livre blanc "Inondations" de l'APESC : et si on arrêtait de « redécouvrir » l’eau qui ruisselle ?
le Livre blanc n’est pas faux… mais inutile, car il « redécouvre » ce qui est déjà connu et prouvé.
 
 
Quand les solutions existent depuis 2008 …
Livre blanc "Inondations" de l'APESC : et si on arrêtait de « redécouvrir » l’eau qui ruisselle ?

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