Saint-Lambert-des-Bois – Protection du site classé

Publié le par aavre

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Chers adhérents,

L’AAVRE poursuit son action pour la préservation du site classé de Saint-Lambert-des-Bois.

À la suite de décisions autorisant deux permis en site classé, que nous estimons incompatibles avec les règles de protection, nous avons officiellement alerté la Direction Régionale de l’Environnement (DRIEAT).
Un courrier argumenté a été adressé ce 24 octobre à l’Inspectrice des sites des Yvelines.

Dans cette lettre, nous demandons :
  - le retour à une doctrine claire et cohérente dans les avis rendus en site classé
  -
la garantie que tout projet non conforme aux prescriptions du site classé reçoive un avis défavorable ;
  - l’ouverture d’un dialogue constructif réunissant DRIEAT, ABF et AAVRE

Notre objectif reste constant : protéger durablement le paysage et le patrimoine qui font l’identité de notre vallée et du village.

Nous vous tiendrons informés des suites qui seront données à cette démarche, et nous remercions chaleureusement tous ceux qui nous soutiennent dans ces actions.

Nous illustrons ci-dessous l’un de ces projets, afin que chacun puisse constater les transformations en cours dans un secteur protégé.

 

Photo 1 Extension (PC 25/04/2019 - chantier : fin 2022 à 2024
Façade visible depuis l’espace public,
en covisibilité avec l'Eglise et le Cimetière,
deux monuments historiques.
Prise depuis l’espace public – février 2025
 
Photo 2 L'extension avec toit-terrasse à plus de 6 m,
sur la façade côté chemin de la Messe,
située dans le cône de protection visuelle défini au PLU
pour l’entrée du village.
Prise depuis l’espace public – février 2025
 
L’AAVRE avait confirmé, lors des enquêtes publiques relatives au PLU 2018 puis à sa modification de 2022, son désaccord sur certaines dispositions susceptibles de menacer la cohérence architecturale du site, héritée de générations d’habitants attachés à leur cadre de vie.
Malgré ces réserves, les élus et services de l’État ont validé un PLU qui, par son laxisme, permet aujourd’hui des autorisations contraires à l’esprit du classement.
 
Ce constat illustre bien les limites d’un PLU trop déconnecté des enjeux de site classé, malgré l'implication de Bureaux d'études en urbanisme, où la logique d'une architecture inspirée de villes nouvelles, tournée vers la modernité des formes, a pris le pas sur la continuité de l’architecture rurale traditionnelle, pourtant indissociable de l’identité du village.
 
Ce constat met également en lumière une dérive introduite par le PLU de 2018 :
en fixant la hauteur maximale des acrotères de toits-terrasses à 4 mètres pour les constructions nouvelles, le règlement semblait initialement limiter ces volumes à des plain-pieds.
Cependant, la possibilité d’aligner cette hauteur sur celle des bâtiments existants dans le cas d’extensions a conduit à un effet inverse : la transformation de maisons traditionnelles en un immeuble à toits plats sur trois niveaux, en contradiction directe avec la typologie du bâti rural et l’esprit du site classé. 
 
Sont-ce des demandes explicites de propriétaires, qui ont mené à une telle aberration. Cette évolution interroge sur les conditions dans lesquelles cette disposition a été introduite et validée, alors même qu’elle fragilise la cohérence architecturale que le classement visait à préserver.
 
L’AAVRE appellera la mairie à procéder sans délai à une révision rigoureuse de ces dispositions, condition indispensable pour rétablir la cohérence entre urbanisme et site classé.

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