Article du « PARISIEN » du 23 janvier 2025.

Publié le par aavre

Nous relayons le message de notre ami Philippe :
 
Pour votre information, l’article du « PARISIEN » en date du 23 janvier 2025.

Pour l’instant nous ne connaissons pas le Nom du prochain (ou de la prochaine) Procureur(e) de la République de Versailles.
C’est la Première Adjointe qui assure l’intérim.

Vu la description de la charge de travail, on comprend mieux pourquoi la délinquance environnementale est relayée au second rang. Nous avons eu toutefois de belles et significatives avancées ces temps derniers. Espérons que cela continue !

Bonne journée.
Philippe HEURTEVENT
 
Président de l’Association « SAUVONS LES YVELINES »
Vice-Président de l’Association « FÉDÉRATION APPEL DES FORÊTS D’ILE-DE-FRANCE »
Vice-Président de l’Association « FNE YVELINES »
 
Le PARISIEN du 23 janvier 2025 – YVELINES 
Maryvonne CAILLIBOTTE, six ans à la tête du parquet de Versailles entre « bonnes manières et absolue violence »
Nommée dans la Somme, la procureure de la République quitte les Yvelines. Surpopulation carcérale, délais d’audiencement « catastrophiques », explosion de la délinquance des mineurs… Elle a dressé un bilan sans concession, ce jeudi, lors de sa dernière audience solennelle.
Le 23 janvier 2025 à 16h02
Au cours de l’année écoulée, le parquet de Versailles (Yvelines) a reçu quelque 41 300 appels téléphoniques sur les lignes de sa permanence. 97 537 plaintes y ont été traitées, contre 94 601 en 2023 et 93 351 en 2022. Maryvonne CAILLIBOTTE, procureure de la République, a brassé cette litanie de chiffres pour la dernière fois ce jeudi, lors de l’audience solennelle de rentrée du tribunal judiciaire.
La semaine prochaine, elle quittera ce poste qu’elle occupait depuis six ans. Son remplacement officiel est espéré en mars. Magistrate depuis trente-cinq ans, elle vient d’être nommée procureure générale à la Cour d’appel d’Amiens (Somme). Audience de rentrée, donc, « mais aussi audience de sortie pour moi », a-t-elle plaisanté au pupitre lors de ce « jour à part », indissociable du « brin d’émotion » qu’elle a concédé.
Arrivée en 2019 à la tête du parquet de Versailles, l’un des plus gros de France, Maryvonne CAILLIBOTTE a « pris la liberté » de ces commentaires : « Nous recevons toujours plus de procédures, nous répondons à toujours plus d’appels téléphoniques. Mais nous ne se sommes toujours pas plus nombreux (29 magistrats au parquet pour un effectif théorique fixé à 31 ; 72 magistrats au siège au lieu des 75 requis ; 271 greffiers contre 326) et nous ne parvenons toujours pas à écouler les dossiers. »
La magistrate a notamment insisté sur ce « désastre annoncé » lié au nombre de procédures criminelles qui s’entassent. « Nous travaillons, pourtant. Nous répondons à toutes les sollicitations de la société civile. Nous recevons des ministres, leur exposons nos idées… » a-t-elle lâché.
Versailles, ce jeudi. Maryvonne CAILLIBOTTE, procureure de la République à Versailles, était en poste depuis 2019. Elle vient d'être nommée procureure générale à la Cour d'appel d'Amiens (Somme). LP/Elisabeth Gardet
Explosion de la délinquance des mineurs
Six ans aux commandes du parquet de Versailles, dans un département frappé par trois attentats terroristes (Rambouillet en 2021, Conflans-Sainte-Honorine en 2020 et Magnanville en 2016). Un territoire où s’affiche ce « contraste saisissant entre les bonnes manières et l’absolue violence ».
Les « rivières qui débordent, les agriculteurs agités, les subventions qui n’arrivent pas » … Et l’explosion de la délinquance des mineurs avec 875 affaires poursuivies en 2024 contre 788 en 2023 et 757 en 2022.
« La délinquance des mineurs dans les Yvelines était jusqu’alors inférieure à la moyenne nationale. Elle la rattrape désormais », a résumé la procureure, estimant que cette donnée serait encore « au cœur des problématiques » en 2025, au même titre que les délais d’audiencement et la surpopulation pénale à la maison d’arrêt de Bois-d’Arcy, qui affiche un taux d’occupation de 201 %.
« Mais défendre l’intérêt général, ça vaut toutes les peines », a résumé la magistrate avant de boucler ses valises. Le président du tribunal judiciaire, Bertrand MENAY, faisant contre mauvaise fortune bon cœur lui aussi, estime qu’il vaut mieux « ne pas trop attendre de ce que l’on nous promet ». C’est à Hemingway que le magistrat a confié le point d’orgue de son discours, ce jeudi : « Plutôt que de penser à ce que tu n’as pas, pense à ce que tu peux faire avec ce que tu as. » C’est dit.

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